1. |
Ta peau
03:55
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TA PEAU
Je ne sais pas tellement quoi faire avec ta peau
J’ai pas envie de la mordre en plein jour
Éteins les lumières, j’ai pas besoin de voir
Ton visage penché sur le mien
Rentre-moi dedans, fais-moi donc oublier
Que t’es juste en attendant
À force de vertiges, peut-être qu’on peut traverser
Des kilomètres en un seul pas
Mon corps est un chagrin
Tes mains réveillent sa peur
Mais qu’est-ce que je fais ici ?
Quand c’est clair que j’en meurs demain
Ce qui me restera demain
Quelques cheveux sur l’oreiller
Tout ce qui restera demain
Une vague odeur d’intimité
Ce qui me restera demain
Quelques cheveux sur l’oreiller
Tout ce qui restera demain
Une vague odeur d’intimité
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2. |
Renouveau
03:49
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RENOUVEAU
Le printemps maladif a chassé tristement
L'hiver, saison de l'art serein, l'hiver lucide,
Et dans mon être à qui le sang morne préside
L'impuissance s'étire en un long bâillement.
Des crépuscules blancs tiédissent sous mon crâne
Qu'un cercle de fer serre ainsi qu'un vieux tombeau,
Et, triste, j'erre après un rêve vague et beau,
Par les champs où la sève immense se pavane
Puis je tombe énervé de parfums d'arbres, las,
Et creusant de ma face une fosse à mon rêve,
Mordant la terre chaude où poussent les lilas,
J'attends, en m'abîmant que mon ennui s'élève...
– Cependant l'azur rit sur la haie et l'éveil
De tant d'oiseaux en fleur gazouillant au soleil.
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3. |
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kimono de fleurs blanches
de fleurs roses
la nuit porte des oranges dans tes mains
je voudrais que nous mourions comme le jour
puisque jamais nous ne pourrons retrouver ce petit cab
qui nous menait dans Ie fond de Ia mer
bouche de truite rouge
repaire parfumé dans les coraux et les éponges qui nous examinaient avec leur regard nombreux
tu les chassais avec cette moue de framboise écrasée
le vent qui passait
courant de cuivre et de parfums
nous avions fait pousser un géranium
dans la coupe d'une moule assassinée
dans tes oreilles des papillons coloraient nos musiques
inventées par les lèvres du mirage englouti d'une ville
un grand fauteuil baroque s'en venait à la dérive
de grand'mère à lunettes ovales
et cette étoile de frisson qui montait sur ta jambe gauche
le long du mollet
sur Ie genou
dans le creux de la cuisse
mais soudain comme toute la mer a disparu
et le sel des cheveux
et le jour qui va paraître et qui est plus vide que le reste du monde
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4. |
Anémone
03:03
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ANÉMONE
J’ai touché à quelque chose
Comme une anémone
On dirait
Je n’sais pas trop ce que c’était
On dirait que nos peaux
Viennent de la même planète
On dirait
Que nos corps s’emboîtent toujours bien
On dirait que je me glisse
Dans toi comme dans de l’eau
Au complet
Aucune ride sur ton visage
C’est tellement vaste quand on regarde
Tout droit en avant
On dirait
Qu’y’a tellement d’espace à remplir
Qu’y’a tellement d’espace à remplir
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5. |
L'engeôlière
06:26
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L'ENGEÔLIÈRE
Coeur qui soupire un détonateur,
Livre l'amour à toute chaleur.
Qui fournit la poudre et l'allumeur?
Personne ne sait ni comment
Ni où ni quand
Nos lèvres touchent à la bouche du volcan.
Viens-t'en, vas-t'en, viens-t'en
Passé la lune y a le néant
Viens-t'en, vas-t'en, viens-t'en
Derrière la lune c'est l'océan.
Est-ce une chambre, est-ce une cage?
Enjôle-moi belle geôlière.
Suis-je en avance pour le carnage?
La lune est haute, elle est pleine,
Elle est sincère.
Mes amours, mes samouraïs,
Quoi faire?
Viens-t'en, vas-t'en, viens-t'en,
Mon coeur de fer et ton aimant.
Viens-t'en, vas-t'en, viens-t'en,
Dévore-moi douce mante.
Suis-je la flamme de ta bombe?
Est-ce que je vole ou si je tombe?
Est-ce un serment d'une seconde?
Préfère-tu que je t'aime
Ou que je t'adore
pour la nuit ou pour la vie?
Trop tard.
Viens-t'en, vas-t'en, viens-t'en
Je te crois même quand tu mens.
J't'haïs, j't'haïs, j't'aïme,
J't'aime infiniment.
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